HISTOIRE DE VACANCES


 

La France a longtemps été en retard en matière de congés par rapport à ses voisins. Entre 1900 et 1930, les congés payés sont instaurés dans de nombreux pays, l’Allemagne, la Norvège, la Pologne mais aussi au Chili ou au Brésil.

 

Les congés payés sont un droit acquis par les travailleurs français le 7 juin 1936. Cette innovation sociale majeure pour l’époque est aujourd’hui une évidence.

 

Les congés payés n’ont cessé de s’allonger par l’action syndicale. De 15 jours de vacances aux frais de l’entreprise en 1936, nous sommes passés progressivement à 5 semaines en 1982. Petits rappels historiques.

 

« Huit heures de travail, huit heures de repos et huit d’instruction » c’était la revendication des ouvriers parisiens lors des insurrections de février 1848. Les journées de travail faisaient alors 12 heures… Au XIXe siècle, l’idée même de vacances payées était impensable.

L’idée de vacances payées naquit dans les années 1920. En France, il existe des exemples d'initiatives à cette époque. L’expérience initiée au sein du journal « L’information », (quotidien politique économique et financier parisien) le montre : son directeur technique, J.J. Durand, syndiqué de longue date, obtenait de l’administration du journal, dès 1922, l’octroi de vacances payées au personnel, démontrant que la solution était avantageuse pour tout le monde. Léon Blum écrivait alors des articles pour « L’Information » et découvrit cette initiative qui l’intéressa vivement. Ce fut sans doute l'un des germes de cette révolution culturelle que fut la création des congés payés.

En 1926, le congrès de la CGT revendique le droit à des congés payés.

 

1936 : Les congés payés !

 

Cette année là, l’idée d’ « être payé à ne rien faire », comme le bonheur, est « une idée neuve ». Droits nouveaux et mentalités nouvelles vont de pairs. Du Front populaire à aujourd’hui, l’histoire des congés et des vacances est longue. Et elle n’est pas finie….

 

Le 3 mai 1936, le Front Populaire gagne les élections et provoque par sa victoire un élan de revendications chez les travailleurs. Mouvements de grèves et occupations pacifiques des usines entraînent plus de 2 millions de travailleurs dans une lutte pour de meilleurs conditions de travail et l’ouverture de négociations avec le patronat.
 


 

La France est paralysée et, sous la pression du nouveau gouvernement, des discussions s’engagent.

 

Dans la nuit du 7 au 8 juin, à l’hôtel Matignon à Paris, sont officiellement signés les accords dits de Matignon, entre le Président du Conseil, Léon Blum, la Confédération Générale du Patronat Français et la Confédération générale du travail.

 

Ces accords prévoient la généralisation des conventions collectives, la création des Délégués du Personnel et une augmentation de 12 % des salaires.
 


 

Mais ce qui marque l’esprit des Français reste l’instauration de la semaine de 40 heures et l’octroi de congés payés qui  permettront surtout aux Français de partir en vacances, et ce dès l'été 1936.
 


 

Peu de personnes le savent. Pourtant, lorsque le Front populaire parvient enfin au pouvoir, un certain nombre de salariés – fonctionnaires et employés pour la plupart – bénéficient déjà de « vacances payées » depuis le début du siècle.

 

En revanche, beaucoup d’usines fermaient leurs portes en août durant une ou deux semaines, les ouvriers n’étant pas rémunérés en retour.

Par principe, le patronat était hostile aux congés payés.

Les projets de loi qui furent déposés pour favoriser leur mise en œuvre furent systématiquement repoussés par le Sénat.

 

 

Plus surprenant, le « programme de revendications du Rassemblement populaire », adopté le 10 janvier 1936, ne fait aucune mention des congés payés…

 

C’est un texte de compromis modéré dans son chapitre économique.

En revanche, le programme socialiste est à la fois plus hardi et plus précis.

La SFIO s’associe aux revendications du Rassemblement populaire et, dans le domaine social, mentionne les contrats collectifs et les congés payés qui n’apparaissent pas dans ce programme.

De leur côté, les communistes manifestent un souci de grande modération. Sur presque tous les points, leur programme se situe en retrait par rapport à celui de la SFIO. Ils portent une grande attention aux classes moyennes et ne souhaitent pas heurter les radicaux, même si leur discours anticapitaliste est parfois très violent.

En fait, le PC s’aligne sur la politique extérieure de Staline qui souhaite pour la France un bon gouvernement républicain et modéré, capable de s’opposer efficacement au péril fasciste.

 

 

La revendication des congés payés apparaît pour la première fois à l’occasion des grèves de mai-juin 1936. Lors de la signature des accords de Matignon, l 7 juin, Blum annonce le dépôt d’un projet de loi.

Ce texte est voté le 11 juin par la Chambre des députés et le 17 par le Sénat. Il est promulgué le 20 juin. Dès lors, un congé payé de quinze jours, dont douze ouvrables, est instauré pour tout salarié ayant accompli un an de services continus dans l’entreprise. Ceux qui n’ont que six mois d’ancienneté ne bénéficient que d’une semaine, dont six jours ouvrables.

 

 

La classe ouvrière accède au temps libre, mais les moyens financiers dont elle dispose pour profiter à plein de ce nouveau droit restent insuffisants…

 

En 1937, malgré les augmentations salariales de l’année précédente, une bonne moitié du budget ouvrier se concentre sur les biens alimentaires. Ce sont surtout les jeunes qui profitent du temps libre.
 

  Ils enfourchent tandems et vélos – certains vont même à pied   – et plantent leurs tentes sur les bords de la Marne. Les plus hardis se risquent jusqu’à la plage. Plusieurs milliers de travailleurs prennent le chemin des vacances grâce à Léo Lagrange, sous-secrétaire d’État à l’Organisation des loisirs et des sports.

Le « billet populaire de congés annuel » est mis en vente dès le 3 août 1936. 550 000 personnes, en 1936, puis 907 000, en 1937, partent ainsi à la découverte des bords de mer, des stations de montagne, des monuments célèbres ou des villages.


Il faut ensuite attendre la Libération pour que la revendication d’une semaine supplémentaire de congés payés figure parmi les préoccupations ouvrières.

 

Véritable « laboratoire social » avec, à sa tête, Pierre Dreyfus, la régie Renault accorde à ses salariés, en 1955, une troisième semaine. Et, contre l’avis des pouvoirs publics, une quatrième, sept ans plus tard. Elle entraîne dans son sillage plusieurs autres entreprises.

Le gouvernement généralise cette mesure par les lois du 27 mars 1956 (Guy Mollet) 3 semaines, puis du 17 mai 1969 (Maurice Couve de Murville), 4 semaines de congés.

« Vous n’avez aucun sens de la discipline, mais vous avez bien fait », confiera De Gaulle à Pierre Dreyfus.

 

 

En juin 1981, ce même Pierre Dreyfus devient ministre de l’Industrie du gouvernement Mauroy. Dès lors, la cinquième semaine de congés payés est sur les rails.

 

Elle sera instaurée par l’ordonnance du 13 janvier 1982.

 

Selon une étude de l'Organisation Internationale du Travail, 3,5 milliards de travailleurs partaient en vacances à la fin des années 80 et 4 milliards à la fin des années 90.

La France, numéro quatre. Parmi les pays les plus généreux figurent la Finlande (39 jours de congés payés par an), l'Autriche (38 jours) et la Grèce (37 jours). La France, avec 36 jours, se retrouve en quatrième position, ex aequo avec le Portugal, l'Espagne et la Suède

Conséquences économiques et sociales

La généralisation des congés payés dans de nombreux pays industrialisés a fortement contribué à la montée de ce que l'on appelle le tourisme de masse. Destinés à améliorer les conditions de vie des salariés et à faciliter l'accès des masses populaires au tourisme, aux sports et de manière générale aux loisirs, les congés payés ont permis le développement soudain de tout un secteur économique, le tourisme de masse, même si cela a pu dans un premier temps renforcer l’inflation, les entreprises répercutant le coût des congés payés sur les prix.

L'existence des congés payés a également entraîné progressivement l'adoption d'une série de mesures sociales ou d'initiatives privées visant à les favoriser :

  • généralisation des réductions annuelles sur les chemins de fer ;
  • création d'un ministère du Tourisme ;
  • création d'organisations culturelles populaires ;
  • promotion des colonies de vacances par les entreprises ;
  • développement des bains de mer.

En outre, il semble que les congés payés aient un impact positif sur la productivité du salarié : on soutient notamment l'existence d'une corrélation entre la qualité du travail et la possibilité de poser des congés régulièrement

Toutefois on aurait tort de s’imaginer que les congés payés déclenchèrent une ruée. On estime qu’en 1936, quelque 600 000 ouvriers sont partis en vacances. Ils seront 1 800 000 l’année suivante (1 800 000, c’est le nombre de billets de transport Léo-Lagrange, c’est-à-dire à tarif réduit, qui ont été vendus). Nombreux sont ceux qui passent leurs congés chez eux, à refaire les peintures et les tapisseries, ou à jardiner. Certains partent dans la famille. En tout cas, on ne part pas très loin. Quant à la généralisation des congés payés… D’après les statistiques de l’INSEE sur les taux de départs en vacances d’été en fonction des catégories professionnelles, 41 % des ouvriers sont partis en 1965 ; 46 %, en 1974 ; 48,7 %, en 1975 ; 52,1 % en 1976… Il convient d’ajouter que les ouvriers devront attendre 1955 avant d’obtenir la troisième semaine ; 1962, pour la quatrième (mesure prise à la suite d’un accord d’entreprise conclu chez Renault, qui sera généralisé), et 1982 (13 janvier) pour la cinquième (gouvernement de Pierre Mauroy). "

Ce n’est pas minimiser l’impact de la loi de 1936 que de rappeler cela. Il faut se figurer l’impact de cette loi, son importance. Par exemple, pour les mineurs : pouvoir respirer davantage au grand jour ! Pour les ouvrières aussi, les couturières et les vendeuses des grands magasins, dont les salaires furent revus à la hausse. Les 40 heures, les congés payés, c’est, même s’il ne faut pas généraliser, une voie d’accès aux loisirs. Ce n’est pas par hasard si l’époque voit de développer les Maisons de la culture, Ciné Liberté, les associations sportives (Fédération sportive et gymnique du travail) et de plein air (cyclo-tourisme, camping, Auberges de la jeunesse, gîtes ruraux, aviation populaire)…

Le développement des loisirs et du tourisme

Tout ceci conduira au développement de l’industrie des loisirs et de l’industrie touristique. Une modification complète du rapport ville-campagne s’opère. Désormais, la scansion des vacances est une chose très importante en France. Plus qu’ailleurs. Avec une organisation saisonnière de l’année héritée de l’aristocratie et de la bourgeoisie. Il faut savoir, du reste, que la France est le pays où le nombre de résidences secondaires est le plus élevé… "

Et la situation aujourd’hui ?

Tous les cinq ans, l’INSEE publie les résultats de ses enquêtes annuelles sur les vacances. La dernière en date remonte à 2001. On peut y lire : " Chaque année, quatre Français sur dix ne partent pas en vacances. Après des décennies de croissance régulière, la proportion de ceux qui partent en vacances stagne depuis le début des années quatre-vingt-dix. Parmi ceux qui ne partent pas, quatre sur cinq n’ont pas pris de vacances en raison de contraintes (financières principalement, mais aussi familiales, professionnelles, de santé ou autres) et non par choix. En dix ans, les inégalités d’accès aux vacances selon l’âge se sont réduites, principalement parce que les générations habituées à partir en vacances continuent à le faire l’âge venant. Les obligations professionnelles des indépendants semblent s’atténuer : cela permet aux agriculteurs et aux artisans, commerçants et chefs d’entreprise de partir plus que par le passé ; en revanche, les employés et ouvriers partent moins qu’il y a dix ans. Le niveau de vie reste le facteur le plus déterminant pour expliquer qu’un ménage part ou non en vacances. Par ailleurs, les inégalités de taux de départ se doublent de différences sur la nature même des vacances : durée, destination, mode d’hébergement.

Il convient d’ajouter, à ce propos, que désormais les vacances ne sont plus seulement estivales. Depuis les années soixante-dix se sont développées les vacances d’hiver. Et que les inégalités se sont déplacées sur celles-ci. À la fin des années quatre-vingt, 28 % des Français en profitaient.

 

 

HISTOIRE DES VACANCES ESTIVALES

 

 

Soleil, plage, randonnées font chaque été le bonheur des vacanciers. Dès le XVIIIe siècle, le tourisme prend forme, mais concerne alors surtout la haute société anglaise. Il se développe ensuite au fil des années et touche progressivement toutes les classes sociales. De la construction des premières stations balnéaires à la réduction du temps de travail, en passant par les voyages de Thomas Cook, de nombreuses innovations ont permis de rendre les vacances estivales naturelles et agréables.

 

3 août 1788

Saussure atteint le sommet du Mont-Blanc


Horace-Bénédict de Saussure effectue sa première "randonnée" au Mont-Blanc. Depuis des années, le jeune scientifique genevois se passionne pour les montagnes. Il avait promis une forte récompense à celui qui gravirait le Mont-Blanc. Après que le défi fut relevé par Gabriel-Michel Paccard et Jacques Balmat, Saussure entreprend à son tour l’ascension. Il parvient à atteindre le sommet en compagnie de plusieurs hommes et peut ainsi effectuer ses calculs. Ayant parcouru plusieurs sentiers montagnards français, Saussure apparaît comme l’un des premiers à ouvrir la voie de la randonnée.

 

1820

Construction de la Promenade des Anglais


Le révérend britannique Lewis Way fait construire, par ses propres moyens, un chemin longeant le littoral niçois. Depuis le milieu du siècle dernier, les Anglais les plus fortunés passent leurs hivers à Nice, enrichissant l’économie de la ville. Avec cette construction, la ville recevra de plus en plus de visiteurs en été. Le boulevard prendra par la suite le nom de "Camin deï Angles", qui sera francisé "Promenade des Anglais" lors de l’annexion de Nice par la France, en 1860. Au cours des années, l’aménagement du chemin sera sans cesse amélioré pour attirer toujours plus de voyageurs.

 

15 septembre 1830

Première ligne ferroviaire régulière


La ligne de chemin de fer reliant Liverpool à Manchester est ouverte grâce au travail de Georges Stephenson. Cet ingénieur anglais parvient ainsi à faire fonctionner la fusée, première locomotive à transporter rapidement aussi bien du charbon que des voyageurs. C’est là le point de départ du développement des chemins de fer pour passagers et, par la même occasion, du tourisme.

 

1839

Naissance des guides de voyage Baedeker


L’allemand Karl Baedeker publie un guide de voyage sur le Rhin. Ses premiers ouvrages sont une copie, traduite en allemand, des guides anglais de Murray mais remportent rapidement un vif succès. Traitant des pays d’Europe et des Etats-Unis, ils paraîtront en français, puis en anglais, dès 1861. La qualité des informations fournies, régulièrement actualisées, leur vaudra une renommée mondiale. Les armées de l’air allemande et britannique les utiliseront d’ailleurs lors de la Seconde Guerre mondiale.

 

5 juillet  1841
Cook crée la première agence de voyage


Thomas Cook est l’initiateur du premier voyage de groupe organisé. Il accompagne ainsi plus de 500 personnes de Leicester à Loughborough. Le but de la démarche est de lutter contre l’alcoolisme. Au lendemain de l’excursion, Cook se décidera à fonder une agence de voyage qui portera son nom. Il organisera par la suite de nombreux séjours en Europe, mettra au point les premiers circuits touristiques et inventera le chèque de voyage. Son fils prendra la succession de l’agence en 1872 et poursuivra son œuvre.

 

1860
Création de la station de Deauville
 


 

Démi-frère de Napoléon III, le duc de Morny fonde la station balnéaire de Deauville. Il tomba sous le charme de Trouville-sur-Mer et de ses environs lors d’un séjour, deux années plus tôt. Accompagné par le docteur Olliffe, l’architecte Breney et le banquier Donon, il ne rencontre aucune difficulté pour commencer les travaux. C’est ainsi que jusqu’en 1864, la ville prendra forme, parée de villas et d’un hippodrome. Desservie par un chemin de fer, elle attirera la noblesse et toutes les célébrités, développant ainsi le tourisme estival.

23 juillet 1875
Création du premier office de tourisme français


Le "Comité des Promenades" naît à Gérardmer, dans les Vosges et constitue le premier office de tourisme de France. Depuis des années, la ville accueille une foule de visiteurs estivaux. Hôtels et loisirs se sont développés à vive allure, conduisant à la création de l’office. Cette dernière avait pour but d’augmenter encore le flux de touristes et d’organiser au mieux leur séjour. Des sentiers seront donc tracés au cœur de la nature et autour des lacs vosgiens.
 

1876

La première colonie de vacances est organisée


Le pasteur suisse Hermann Walter Bion emmène plus de 60 enfants à la campagne. L’idée lui vint en les observant au coeur du quartier défavorisé de Zurich. Accompagné de dix adultes, il leur fera passer deux semaines au grand air. Les garçons dormiront dans la paille et les filles, chez les paysans. Chacun d’eux contribuera aux tâches ménagères mais participe surtout à des activités instructives et sportives. Le résultat s’avérera particulièrement bénéfique et Bion organisera de nouveaux départs dès l’année suivante. Un peu partout, on suivra son exemple et c’est ainsi que se développeront les colonies de vacances.
 

1900

Parution du premier guide Michelin


Michelin se dote d’un outil promotionnel innovant : un guide des restaurants et adresses utiles pour les automobilistes. Le guide rouge est né. André Michelin affirme alors : « ce guide nait avec le siècle, il durera autant que lui », et c’est en effet ainsi que ce guide édité la première année à 35 000 exemplaires se fait progressivement une renommée. Gratuit pendant 20 ans, il verra en 1926 apparaître « l’Etoile de bonne table ». Se constituant une forte expérience dans les guides (jaunes et verts), Michelin hisse son livre parmi les best-sellers pour longtemps. Cent ans plus tard, il vend 800 000 exemplaires de son guide dans l’année.

 

22 septembre 1924

Première mise en service d'une autoroute


L'Italien Puricelli, fondateur de la société Strade e Cave, construit la première véritable autoroute de la planète. Elle relie Milan à Varèse en Italie, soit 85 kilomètres. Toutes les autres constructions de routes à deux chaussées étaient restées jusqu'alors à l'état de prototype, notamment en Allemagne et aux Etats-Unis. Suivant l'exemple italien, Hitler chargera son gouvernement de faire construire des autoroutes dans toute l'Allemagne. Au sortir de la guerre, en 1945, le pays sera doté de quelque 3 800 kilomètres d'autoroutes.

avril 1935

Première crème solaire en France
 

Eugène Schueller, chimiste alsacien et futur créateur de L’Oréal, met au point son ambre solaire. Les brûlures que lui infligeait le soleil lui devenaient insupportables. Après des recherches infructueuses sur diverses huiles, il parvient, avec l’aide de ses chercheurs, à créer enfin une huile protectrice. D’abord vendu sur la Côte d’Azur, l’Ambre solaire est rapidement distribué dans le monde entier. Comme l’indique le slogan, chacun pourra désormais « bronzer sans brûler ».

 

 


7 juin 1936

Congés payés et semaine de 40 heures


Dans la nuit du 7 au 8 juin, à l'hôtel Matignon à Paris, sont signés les accords entre le nouveau président du Conseil, Léon Blum, la Confédération générale du patronat français (CGPF) et la Confédération générale du travail (CGT). Consécutifs à l'arrivée au pouvoir du gouvernement du Front populaire, ces accords prévoient la généralisation des conventions collectives, la création des délégués du personnel et une augmentation de 12% des salaires. Mais on retiendra surtout l'instauration de la semaines de 40 heures et l'octroi de 15 jours de congés payés.



3 juin 1946

Le bikini fait scandale


Louis Réard crée le bikini. Le mot, déposé, rappelle les premiers essais nucléaires américains sur l'atoll de Bikini, dans le Pacifique. Aucun mannequin n'accepte de porter ces trois petits triangles qui remplacent les larges culottes et les soutiens-gorge en bandeau. Il est aussitôt interdit en Belgique, en Espagne et en Italie. Pour Madame Thorez, épouse du Secrétaire général du parti communiste, cette mode bourgeoise humilie la classe ouvrière car le prix du bikini correspond au tiers du salaire d'une dactylographe. Le bikini ne s'imposera vraiment que dans les années 70.
 

 

27 avril 1950

Naissance du premier Club Méditerranée


Gilbert Trigano et Gérard Blitz fonde le Club Méditerranée en ouvrant le premier site à Palma de Majorque, aux Baléares. Cette association a pour but d’offrir aux touristes différents loisirs au sein d’un village de vacances. L’esprit d’appartenance à un même groupe est vivement développé au sein des clubs. Les termes de « Gentils Membres » et de « Gentils Organisateurs » seront utilisés pour désigner les acteurs du Club. Chaque client devra verser une cotisation et pourra payer ses diverses consommations avec des boules colorées. L’association connaîtra une période de crise dans les années 1990. Au terme d’une succession de rachats, elle finira par mettre en place de nouvelles stratégies.

1956

Renault accorde, en 1955, une troisième semaine de congés payés aux salariés de la régie. Le gouvernement Guy Mollet l'étend à tous les salariés en 1956.

1969

La 4ème semaine est généralisée dans la foulée de mail 1968.

30 juin 1976

Naissance de Bison Futé
 

Le ministère des Transports donne naissance au petit indien chargé d’améliorer la circulation routière lors des vacances. L’été de l’année précédente, plus de 60 000 voitures étaient immobilisées sur près de 600 km d’embouteillage. C’est ainsi que Bison Futé, groupe composé d'une dizaine de personnes, en arrive à informer et conseiller les automobilistes pour mieux organiser la circulation. Dès le mois de juillet, le résultat sera épatant et Bison Futé gagnera ainsi l’estime des Français.

 

 

13 janvier 1982

Passage aux 39 heures


Le gouvernement de Pierre Mauroy, après l'élection de François Mitterand instaure la semaine des 39 heures pour les salariés et généralise la cinquième semaine de congés payés.

2000

La loi Aubry sur les 35 heures crée les jours RTT (réduction du temps de travail).

 

 

 

 

 

 

 

 




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