Le groupe d’assurance AG2R-La Mondiale-Matmut mise sur l’intelligence artificielle. « On s’aperçoit que sous toutes ses formes, l’intelligence artificielle petit à petit s’infiltre dans tous les domaines de notre groupe » présente Laurent Charon, directeur en charge de l’Open Innovation chez AG2R-La Mondiale-Matmut, une entité récente au sein du groupe.
De nombreux cas d’usage
Il a pris la parole à l’occasion de l’événement IN Banque qui s’est déroulé le 7 février à Paris. « En ce qui concerne l’intelligence artificielle, il y a beaucoup de choses, qu’elle soit appliquée à un métier, à un cas d’usage ou à un besoin, un problème à résoudre » souligne-t-il.
L’assureur mène 5 à 6 projets clés en intelligence artificielle
Et des développements internes permettent de prendre en charge la détection des risques de blanchiment d’argent. Le nombre de faux positifs – c’est-à-dire les transactions qui pourraient être identifiées comme des tentatives de fraude – est alors diminué de 60%. Ce qui accélère les traitements manuels finaux car en bout de chaîne, ce sont des opérateurs qui vérifient les opérations litigieuses. « Cela s’améliore tout le temps car c’est auto apprenant grâce au Machine Learning » pointe le responsable.
Rédaction automatique de certaines notices
Par ailleurs, AG2R a recours à de l’intelligence artificielle sémantique avec la société Khresterion, une entreprise de chercheurs, afin de composer les notices d’information d’une dizaine de pages des contrats de santé de manière automatique en sélectionnant les clauses ad hoc. L’outil remplace les assistantes de gestion qui réalisaient ces tâches à la main par des copier-coller depuis des bases de données documentaires et pouvaient commettre des erreurs. AG2R travaille également sur des « robo advisers » pour son activité d’épargne.
Le programme de transformation digitale a été lancé il y a 18 mois
Le groupe emploie 12 000 personnes. 30 projets d’innovation sont actuellement en cours avec des niveaux de maturité différents. Une plateforme de SURM (Startups Relationship Management) a été mise en place afin de partager la connaissance sur les différentes startups qui ont été rencontrées et évaluées par le groupe ainsi que les différents projets d’expérimentation en cours.
Partage de la connaissance entre les collaborateurs
L’outil est accessible à tous les collaborateurs du groupe. « C’est important, car nous sommes un grand groupes et des collaborateurs peuvent avoir des enjeux similaires dans des domaines différents. Un collaborateur travaillant dans l’épargne se pose par exemple une question sur le KYC [NDLR : Know You Customer, processus d’enregistrement d’un client] et il peut retrouver ce qu’un autre collaborateur dans la santé a déjà fait » conclut le responsable.
La revue du digital 8 février 2019