La Matmut fait le point sur ses principaux projets immobiliers

 

Aménagement. Le groupe mutualiste fait un point sur ses trois principaux projets au sein de l’agglomération. Ça en jette.

Il y a quelque chose d’insulaire, d’insolent presque, quand on pénètre le monde de la Matmut. Un monde où l’argent n’est absolument pas un problème. Mais faut bien reconnaître à son charismatique patron Daniel Havis le fait de ne pas simplement avoir les poches bien pleines, mais aussi la tête bien faite. Les trois projets dont il était question hier laissent entrevoir de la belle ouvrage.

45 M€ pour la Filature

Le palais des congrès sis sur le site de l’ancienne école normale d’institutrice, route de Neufchâtel, progresse. La phase déconstruction est en cours. De trois mois, elle est passée à un an à cause de mérules, plomb, amiante... Les visuels fournis sont alléchants. Il n’est question que de « haut de gamme », que ce soit pour l’hôtel, le restaurant gastronomique, le SPA ou le centre des congrès. Mais pas question de parler d’exclusivité pour l’un des architectes, Laurent Le Bouëtté d’Artefact, comme pour Daniel Havis. « On veut faire du beau. Quand c’est moche, ce n’est pas forcément pas cher. Tous les espaces verts seront ouverts. Et il n’y aura pas besoin d’être fortuné pour prendre un pot au bar panoramique de l’hôtel. » La livraison est prévue pour le deuxième semestre 2018.

L’autre projet d’envergure, c’est la Filature rue de Sotteville, en face du siège actuel. Entre 43 et 45 M€ (autour de 80 M€ pour le centre de congrès). Un immeuble dont l’ambition est d’être le plus grand bâtiment de France labellisé Passiv’Haus. « Il n’y aura aucun angle droit », explique Laurent Le Bouëtté. Tout ne sera que courbe, verre et lumière. Les visuels de la façade et des espaces intérieurs agrémentés de trois grands puits de lumière font saliver. « Nous n’avons pas encore décidé si nous l’occuperons ou si nous le commercialiserons », admet Daniel Havis. La livraison est prévue pour août 2017. Enfin le troisième projet en cours : le Vauban bis, situé juste à côté du Vauban dans le quartier Luciline. La partie bureau accueillera Vinci qui déménage de Petit-Couronne. Les 44 logements seront exploités par Logeal. La livraison est prévue pour 2017, le coût sur la partie bureau est de 16 M€.

Tout ça, Daniel Havis l’assure, n’est pas de la philanthropie mais des investissements qui, espère-t-il, se révéleront rentables. Et il nuance en rappelant qu’à l’échelle de la Matmut, « 4 Mds € de fonds sous placements », ce n’est pas si terrible. De quoi donner de sérieux complexes à nos élus, et peut-être faire se poser quelques questions à ses sociétaires...

Edouard Ropiquet -PARIS NORMANDIE le 28 janvier 2015

 



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