Le départ à la retraite n'est jamais automatique. Il faut que vous décidiez volontairement de partir à la retraite ou que l'employeur prenne l'initiative de vous mettre à la retraite. Tout départ à la retraite nécessite donc une décision, soit de la part de l'employeur, soit de la part du salarié : sont ainsi nulles les clauses dites « couperet » qui prévoiraient la rupture de plein droit et automatique du contrat de travail, au seul motif que le salarié aurait atteint un âge déterminé ou serait en mesure de bénéficier d'une retraite
Le départ à l'initiative du salarié
Si vous décidez de rompre votre contrat de travail pour prendre votre retraite (à taux plein ou à taux réduit), vous devez en informer votre employeur, le plus sûr étant de le faire par lettre RAR. Vous devrez alors respecter un préavis dont la durée est égale :
• soit au préavis légal de licenciement, c'est-à-dire 1 mois pour une ancienneté comprise entre 6 mois et 2 ans, et 2 mois pour une ancienneté d'au moins 2 ans ; pour une ancienneté inférieure à 6 mois, le préavis résulte des accords collectifs ou des usages applicables ;
C'est le préavis le plus court qui est considéré comme le plus favorable pour le salarié. Le préavis conventionnel ne s'appliquera donc que s'il est d'une durée inférieure au préavis légal.
Quelles sont les indemnités dues ?
En plus d'une éventuelle indemnité compensatrice de préavis ou de congés payés, le salarié a droit, en cas de départ volontaire, à l'indemnité de départ en retraite prévue par la loi sur la mensualisation :
- 1 mois de salaire après 15 ans ;
Le salaire à prendre en considération est, selon la formule qui vous est la plus avantageuse, le salaire moyen des 12 derniers mois ou celui des 3 derniers mois.
Si elle vous est plus favorable, vous avez droit à l'indemnité de départ en retraite conventionnelle ou contractuelle, c'est-à-dire prévue par accord ou convention collective, ou par votre contrat de travail.
Le départ à l'initiative de l'employeur
Quelles sont les conditions requises ?
La mise à la retraite à l'initiative de l'employeur ne peut intervenir que si le salarié a atteint l'âge de 65 ans.
Si ces conditions sont réunies, la mise à la retraite ne sera pas considérée comme un licenciement : la convocation à un entretien préalable n'est donc pas obligatoire. Toutefois, un préavis identique à celui applicable en cas de licenciement doit être respecté.
Quelles sont les indemnités dues ?
Attention : Si tes conditions visées ci-dessus ne sont pas remplies, la rupture constitue un licenciement.