Ses actionnaires mettent en vente la Socram

Le Crédit mutuel Arkéa négocie le rachat de cette société née dans le giron des mutuelles niortaises. Une soixantaine de salariés est à reclasser.

Plus d’un demi-siècle d’existence, et pour ses 51 ans, Socram Banque s’apprête à une rupture radicale dans son histoire. Ses actionnaires ont décidé de mettre en vente cette société basée à Niort, spécialisée dans le crédit à la consommation et les activités bancaires.

La Macif, la MAIF, la Matmut et BPCE, les quatre principaux actionnaires, vont entamer des négociations exclusives avec CFCAL et Financo, deux filiales du Crédit mutuel Arkéa. La vente n’est donc pas conclue. Mais elle est très avancée. Une signature est envisageable en octobre, la conclusion définitive étant attendue en mars 2020. La totalité du capital va être rachetée.

Née il y a plus d’un demi-siècle

Socram Banque est une entreprise qui compte dans le paysage économique niortais. Elle est l’une des sociétés, comme Inter Mutuelles Assistance, née dans le sillage des mutuelles niortaises. Son père fondateur, Yves Thiré, alors directeur de la MAAF, était parti d’une idée simple : pour capter et fidéliser de futurs assurés, il faut être capable de leur prêter de l’argent pour qu’ils achètent une voiture.

C’est ainsi qu’est née début 1968 la Socram (Société de Crédit d’assurances à caractère mutuel). La MAAF s’en était déjà retirée en 2006, comme elle s’est retirée d’IMA. D’abord spécialisée dans le crédit auto, la Socram était aussi devenue par la suite une petite usine à fabriquer des produits bancaires, notamment pour le compte de la Macif, jusqu’à devenir une banque à part entière en 2008. Dans le montage actuel, la Macif est l’actionnaire numéro un avec 33,72 % des parts, suivie par BPCE, 33,42 % et la MAIF, 20 %.

Alors que l’entreprise compte 210 salariés, seuls 150 seront repris. Les soixante autres devraient être reclassées au sein des quatre actionnaires sur le départ. C’est l’un des engagements qui a été pris. Ce qui peut impliquer pour les personnes qui seraient reprises par la Matmut ou BPCE, de quitter le bassin d’emploi niortais. Les 150 salariés restants se partageraient entre l’activité crédit à la consommation et l’activité bancaire. Le candidat à la reprise s’est engagé à continuer le crédit à la consommation pour une période d’au moins dix ans.

“ En cours de discussion ”

« A ce stade, le projet est en cours de discussion. Nous réservons la priorité des informations aux partenaires sociaux avec lesquels nous sommes engagés dans un processus de dialogue », déclarait-on hier au groupe Macif, contacté par la NR. « La dimension sociale revêt une importance particulière pour les actionnaires. Toutes les mesures seront prises pour maintenir les emplois sur le bassin niortais et la qualité de service apportée aux clients-sociétaires. »

La Nouvelle République 4/07/2019




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